Crédit photo : JC Polien

Nils Bruder

Revivre l’émotion des débuts, après avoir passé près de 20 ans à écumer les scènes et les studios d’enregistrement pour le compte d’autres musiciens ? C’est un peu ce que ressent le bassiste et contrebassiste qui a initié son propre projet, en 2019. Inicial, le tout premier album à son nom, sort ce 24 avril.

La musique, Vladimir Torres est tombé dedans tout petit, du côté de
Montbéliard. « J’ai commencé le
violon à 4 ans, avant de passer au saxophone à 10 ans
, se
remémore le Bisontin. C’était au
Conservatoire, mais l’enseignement classique ne me correspondait pas. A 14 ans,
je me suis tourné vers la basse qui, à l’époque, n’était pas enseignée au
Conservatoire (sourire). C’est à ce moment que j’ai su que je voulais faire de
la musique mon métier
. »

Autodidacte, Vladimir apprend au contact des musiciens et des albums
qu’il croise. « Je n’ai pas de
véritables influences
, évoque-t-il.
J’aime écouter et jouer de nombreux genres musicaux : rock, jazz, latin,
chanson, pop… J’ingère tout ça et ça ressort d’une autre façon
. »

Plus de 30
albums au compteur

La contrebasse arrive à 20 ans, au moment où Vladimir commence à
vivre de sa musique. Il accompagne alors des projets aux styles différents et,
de fil en aiguille, enregistre plus de 30 albums. Parmi les collaborations
marquantes, il y a le guitariste de jazz manouche Ritary Gaguenetti, avec qui il
joue dans le monde entier, entre 2001 et 2011. On retrouve aussi Vladimir aux
côtés de Fayçal Salhi, l’oudiste qui entremêle jazz et musiques arabes.

Plus récemment, il rejoint Marion Roch pour un projet entre chanson, hip
hop et jazz. « L’univers de Marion
est à retrouver sur l’album
Echos qui
sort en mars
», glisse Vladimir qui n’a pas oublié qu’il a longtemps
partagé son temps entre ses quatre cordes, le management et le booking. Cette triple
casquette explique, en partie, pourquoi le tout juste quadragénaire a longtemps
mis son projet personnel en stand-by.

« En étant beaucoup
sollicité, j’avais peu de temps à consacrer à mes compositions
, sans compter que je m’interrogeais sur la
légitimité de mon travail
, confie Vladimir. Début 2019, j’ai fini par présenter quelques morceaux à Tom Moretti
et à Martin Schiffmann, deux musiciens avec qui j’avais déjà collaboré. Ça leur
a plu. On a décidé de pousser plus loin, en trio. Grâce à une maquette, on a
trouvé une dizaine de dates, l’année dernière, avec de très bons retours
. »

« La
musique du film de ma vie »

La démarche débouche naturellement sur Inicial. Un nom qui sonne comme un nouveau départ pour un album aux forts accents jazz (sortie ce 24 avril). « Pour Inicial, j’ai voulu composer la musique du film de ma vie et le jazz offre une liberté unique pour raconter les hauts et les bas de l’existence, explique Vladimir. Cette liberté, je la partage avec Martin (piano, Rhodes), Tom (batterie) et d’autres musiciens que j’apprécie : Damien Groleau (flûtes traversières, bansuri) et Christophe Panzani (saxophone). Dans les mois à venir, j’aimerais présenter Inicial sur scène avec cette formation élargie. » Un esprit de partage qui n’étonne guère chez celui qui n’a jamais cessé d’élargir son horizon artistique au contact d’autres musiciens…

Plus d’infos :

vladimirtorres.com

http://www.linktr.ee/vladimirtorres

Bandcamp: https://vladimirtorres.bandcamp.com/

Écoutez l’album INICIAL : https://ffm.to/inicial.oem

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