Crédit photo : Clément Vallery

Guillaume Malvoisin

Le cosmos, au minimum, c’est un infini. Mais, en BFC, Cosmos, c’est aussi un duo guitare/batterie. Un duo piloté par Tom Juvigny et Victor Prost. Mais sa musique, c’est quoi ? Du jazz interstellaire ?

« Avant tout, c’est raconter une histoire inspirée par les fascinants mystères de l’Univers. Si, par jazz interstellaire, tu entends jazz extraterrestre ce n’est clairement pas le cas !, corrige Tom, guitariste du combo. Nous sommes des passionnés et des fervents défenseurs de la tradition du jazz », lire ici : dans son acceptation la plus large. Et dans ce prolongement d’histoire et de tradition, comment pourrait-on résumer, vulgariser, cette vision « du jazz et du cosmos » ?  Tout cela décolle avec la passion de Tom pour l’astronomie, son émerveillement face à ses mystères. C’est maintenant une source d’inspiration variée et solide. Certaines compositions, comme Curiosity, invitent au voyage et empruntent le petit Rover américain de sortie sur Mars. D’autres intègrent captations radios et données scientifiques. C’est le cas de Pulsar.  Une question émerge alors, vouloir tutoyer la voie lactée, n’est-ce pas prendre le risque de passer pour des étoiles filantes ? Pas sûr. Faire vivre un projet de ce type « c’est quelque chose de très stimulant. C’est atypique et on recherche toujours de nouvelles choses à proposer. Nous n’avons pas la prétention de représenter cela à nous deux ! Mais simplement d’en donner notre perception, parmi tant d’autres. Le fait d’être deux n’est en rien un frein à la créativité mais un moyen de stimuler cette dernière : la recherche d’un son, de formes de compositions particulières. Nous essayons de nous renouveler à chaque morceau. »

Modelées au Conservatoire du Grand Chalon, se remplissant d’amitiés et de souvenirs, perturbées par les anneaux de la COVID, les oreilles de Victor Prost et de Tom Juvigny ne tracent pas de plans sur la comète : « Un enregistrement était prévu en avril mais le confinement a modifié les plans. Cependant ça ne tardera probablement pas à se faire. Pour l’avenir du groupe, c’est tout d’abord des concerts en Bourgogne Franche-Comté grâce au Centre Régional du Jazz que l’on ne remerciera jamais assez. C’est aussi, on l’espère, des concerts au-delà des frontières de la région. » Vers l’infini et au-delà ? Quelles sont les possibilités pour élargir les limites, les circonférences et le périmètre de l’aire de jeu ? Une musique et un duo sous effets. Beaucoup d’effets et de pédales, reste à ne pas trop céder à la tentation d’en mettre partout. « Il faut effectivement les utiliser avec parcimonie et uniquement lorsque cela porte un sens musical. La même question s’est posée pour les différents objets et petites percussions que Victor utilise et on apporte une attention particulière afin de créer un set cohérent. » Cohérent, et plutôt mystérieux, là aussi. Parmi les influences du duo on trouve le trio Real Feels de John Raymond. Ça sonne pourtant plus intimiste voire plus classique. « L’utilisation de la pédale de loop qui permet de mettre en place plusieurs couches sonores simultanées mais aussi la pédale d’octaver qui part directement dans un amplificateur de basse ajoutent une épaisseur indéniable au son. Ce sont des éléments que l’on a pensé à reprendre pour créer notre propre son et qui nous permettent de varier les possibilités d’orchestration qui sont fatalement limitées par le duo ! Parfois nous sonnons comme un trio voire comme un quartet ! » Navette spéciale.

Dates à venir :

11 novembre 2020 : D’Jazz Nevers Festival

Et une date reportée à l’Escale de Migennes…

Interview vidéo :

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