Crédit photo : Piper Ferguson

Michel Pulh

Depuis sa création en 1987 par Wynton Marsalis, le Jazz at the Lincoln Center Orchestra (JLCO) s’est taillé une telle réputation internationale que sa venue qui était attendue le 6 juin à Chalon-sur-Saône avait quelque chose de totalement exceptionnel. Il devait clôturer les saisons de l’Espace des Arts et du Conservatoire du Grand Chalon réunis ; ce dernier détenteur d’un précieux maillon relationnel ayant rendu possible cette venue. Les places s’étaient quasiment arrachées dans les trois jours qui avaient suivi la parution de l’information dans les plaquettes des deux établissements. 

Au Conservatoire l’annonce du JLCO avait immédiatement incité les professeurs des départements jazz et cuivres à échafauder un plan d’action. D’abord faire en sorte que leurs élèves, suffisamment formés à la pratique instrumentale, puissent assister au concert ; espérer ensuite ménager une rencontre avec W. Marsalis, voire avec certains des quinze musiciens. Responsable diffusion et action culturelle du Conservatoire, Stéphane Warnet caressait ainsi l’espoir « d’un moment d’échange, même assez bref, même de façon informelle » qui aurait aussi permis de présenter au(x) musicien(s) américain(s) « un conservatoire comme le nôtre » et d’en montrer, bien qu’esquissée, « sa réalité pédagogique. » On avait éliminé l’option d’une master class, tant le calendrier de tournée du JLCO était rempli ; Chalon s’était glissé entre la Philharmonie de Paris et le retour de l’orchestre à New York. 

Malheureusement l’entrée en scène du Covid-19 a fait s’effondrer ce château de cartes. N’est-ce que partie remise ? Trop tôt pour répondre.

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