Les valses à Valda

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Michel Pulh

Gypsy Klassiks, troisième opus du trio franc-comtois Krachta Valda est évocateur de son attachement à celui qu’il surnomme le « célèbre guitariste alchimiste » : Django Reinhardt. Huit des dix interprétations qui composent cette session réalisée en février 2020 sont des œuvres originales de celui-ci. Elle compte Montagne Sainte Geneviève, valse présumée de prime jeunesse, demeurée absente de la discographie de Django et créée en 1960 par Matelo Ferret. Seule infidélité au grand guitariste, et encore : Bossa Doradocomposée et interprétée par Dorado Schmitt en 1982. Appliqué au trio, Gypsy Klassiks est clairement inscrit dans un fidèle attachement au modèle.

Tout est bien en place : la guitare solo (tantôt assurée par Emmanuel Trégouët tantôt par Thomas Bitschené) qui s’épanouit autour du thème, sans trop le quitter des cordes, la pompe de la guitare accompagnatrice (tantôt assurée par Emmanuel Trégouët tantôt par Thomas Bitschené également) et l’assise solide de la contrebasse (Stéphane Métin). Porté par le jeu, il arrive tout de même à Krachta Valda de faire quelques légers pas de côté. C’est le « k » de la contrebasse à l’archet dans Blue Drag. De son côté la guitare cueille un brin de Rhapsody chez Gerschwin pour le glisser dans When day is done ; et chausse même des bottes (cosaques ?) pour souligner le rythme athlétique premier des Yeux Noirs (Otchi-Tchor-Ni-Ya, emprunté au folklore ukrainien et devenu un standard).

Le swing manouche de Gypsy Klassiks chaloupe et tourne agréablement. Plaisante à écouter, c’est une musique heureuse à la saveur des heures insouciantes.

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